Accompagner des jeunes dans leurs apprentissages scolaires signifie de les aider en tout premier lieu à retrouver du sens dans ce qu'ils font. On voit mal ce qui est trop près de soi, parfois il nous faut du recul et un regard extérieur.

Lors de la première rencontre en suivi individuel, l'orthopédagogue va établir une sorte de "diagnostic" à partir d'un long échange afin de mettre le doigt le précisément possible sur ce qui entrave la réussite de l'apprenant. Il va alors questionner de très nombreux éléments qui composent le fait d'apprendre en s'intéressant au développement global de l'apprenant.

Son rôle est de lui permettre de prendre conscience de sa propre manière d'apprendre et de comprendre en mettant en lumière des mécanismes inconscients. Cette découverte est souvent capitale pour la plupart des jeunes accompagnés.

Le dialogue pédagogique est un échange verbal pendant lequel l'accompagnateur, par des techniques de reformulation (selon Carl Roger), aide l'élève à faire émerger dans sa conscience les procédures mentales qu'il utilise.

C'est à partir de là qu'il pourra alors l'aider à mieux maîtriser son ATTENTION, développer ses capacités de MEMORISATION, ses chemins de COMPREHENSION, son RAISONNEMENT, mais aussi sa MOTIVATION.

Ainsi, à la différence des professionnels qui dispensent du soutien scolaire, l'orthopédagogue ne va pas reprendre les contenus d'une discipline mais identifier les PROCESSUS COGNITIFS (les étapes pour réaliser une tâche mentalement) et proposera des activités pour les stimuler et les entraîner.

Enfin, dans un souci d'efficacité, il travaille en collaboration avec les professionnels du milieu paramédical et parascolaire et pourra, le cas échéant, rediriger l'apprenant vers ces professionnels selon les besoins de celui-ci.

Bien présente au Canada, en Belgique, en Suisse et au Liban, cette profession commence à percer timidement en France. Le métier qui s'en rapprocherait le plus serait celui d'enseignant spécialisé, maître E en primaire.